Caractérisation écologique des parcs agroforestiers à Elaeis guineensis (Jacq.) en Basse Casamance (SENEGAL)

Abstract

Les parcs à Elaeis guineensis (Jacq.), très répandus en Basse Casamance, présentent une importance socioéconomique et environnementale. Les péjorations climatiques combinées à la forte pression anthropique sont à l’origine de la régression de ces parcs. Ainsi, l’objectif général de cette étude est de contribuer à une meilleure connaissance des parcs à Elaeis guineensis en Basse Casamance. A cet effet, 90 relevés de végétation de 50 m x 50 m ont été réalisés dont 45 placettes à Diagnon, 25 placettes à Coubanao et 20 placettes à Hathioune. Dans chaque placette toutes les espèces ligneuses présentes ont été recensées. Les mensurations dendrométriques ont été effectuées sur les sujets adultes. Le tableur Excel et le logiciel XLSTAT ont permis le calcul des paramètres structuraux et la réalisation de graphes. De l’analyse des résultats ressort que la zone d’étude est riche de 72 espèces. Ces espèces sont réparties en 60 genres et 22 familles botaniques. La famille de Fabaceae est la plus représentée avec 16 espèces. La richesse spécifique est plus importante à Diagnon (56 espèces), suivie de Hathioune (41 espèces) et Coubanao (38 espèces). Diagnon et Hathioune sont moyennement similaires en termes de diversité floristique (0,52). La similarité entre Diagnon et les autres n’est pas importante. La densité globale du peuplement des parcs à Elaeis guineensis est de 492 indi/ha en moyenne et la densité de Elaeis guinéénsis de 228 indi/ha. La densité du peuplement global est plus importante à Coubanao (555,04), suivi de Diagnon (505,16) et Hathioune (384,8). La régénération naturelle des parcs à Elaeis guinéénsis est élevée (65,30%). L’indice spécifique de régénération de l’espèce Elaeis guineensis est de 32,95%. La régénération est plus élevée à Diagnon (71,07%) suivi de Hathioune (65,54%) et de Coubanao (55,72). La mortalité du peuplement des parcs est très faible (0,94%). L’importance spécifique de mortalité de l’espèce Elaeis guineensis est de 93,27%. L’anthropisation du peuplement des différents sites est globalement faible soit 1,93%. Le peuplement des parcs est majoritairement composé de jeunes pousses. Cette étude a permis d’évaluer la diversité floristique et la structure de la végétation ligneuse des parcs à Elaeis guineensis en Basse Casamance